Rencontre avec … Georgette GATIEN / Ass. Chantonsurcom

Le 16/05/2017

Pour rencontrer Georgette Gatien, il faut se promener du côté des maisons de retraites. Non pas qu’elle y vive mais Georgette aime aller y chanter et, encore plus, elle aime aller à la rencontre des personnes âgées qui y résident pour les faire chanter avec elle en compagnie d’Hafid, animateur de l’association Chantonsurcom. Et si vous écoutez Georgette, elle vous dira qu’elle n’est pas vraiment bénévole. Que ce qu’elle fait, c’est juste pour son plaisir, que cela lui fait du bien.
Il semble qu’on peut faire du bénévolat sans le savoir. Pourtant, là où elle se rend, elle est toujours très attendue...

G gatien

Que faites-vous plus précisément dans les lieux où vous allez?

Presque tous les jours je me rends dans des résidences de Croix, Lannoy, Tourcoing… pour faire chanter les personnes  âgées qui y résident. Hafid organise des séances de chorale. Il prépare les partitions et les textes du répertoire. Il dirige le groupe et fait l’accompagnement musical. Moi, je l’accompagne pour donner le ton et entrainer le groupe en chantant debout devant. Le moment où nous arrivons est très important. Je vais à la rencontre des gens et distribue les textes des chansons. C’est un moment que j’aime beaucoup où on prend des nouvelles de chacun. Il y a des amitiés qui se créent et cela fait du bien. J’ai aussi fait cela dans des hôpitaux mais j’ai arrêté car j’avais beaucoup d’attachement aux personnes. Des liens profonds se font et cela était trop douloureux pour moi d’être confrontée à leur disparition quand elles ne pouvaient être guéries.

Est-ce le fait d’être en contact avec les personnes âgées qui vous a donné envie de vous engager ?

Je n’ai jamais cherché à m’engager en réalité. C’est le chant qui m’a menée à cela. A la mort de mon mari en 2002 je me suis retrouvée très seule. Je ne bougeais plus de chez moi . Je n’avais pas d’engagement associatif et n’en n’avais jamais eu avant. Cela ne faisait pas partie de mon univers.  Pour sortir de l’isolement, je me suis inscrite dans une chorale notamment celle de Culture et Liberté puis celle de Chantonsurcom. Mes parents étaient chanteurs d’opérette au Cercle Artistique Roubaisien dans les années 50-60 mais jusque là je n’y avais porté aucun intérêt. Je préférais la danse. Maintenant je ne pourrais plus m’en passer cela m’a sorti d’un véritable trou noir. Un peu plus tard, étant assidue et passionnée, Hafid m’a proposé de l’accompagner lors de ses interventions dans divers lieux. C’est comme cela que j’ai commencé.

Quel regard portez-vous sur votre engagement ?

Le contact avec les personnes âgées apporte beaucoup de bonheur. Maintenant je ne vis que pour ça et, les week-end, j’attends avec impatience de les retrouver.

Il faut dire que le chant a un rôle très positif dans nos vies  et j’avais envie de partager ce qu’il m’a apporté. Il agit à la fois sur des souvenirs souvent agréables et il permet de travailler l’apprentissage, la concentration et la mémoire. Par ailleurs, pour les moins sportifs d’entre nous, le chant apporte un réel effet physique notamment grâce à la respiration et la posture que l’on adopte en chantant.

Certains viennent même sans vouloir chanter. Le lien, les sourires, l’attention, l’ambiance font déjà beaucoup. Je suis heureuse dans ce que je fais. Ce n’est que du plaisir pas du bénévolat. Je chante, je parle aux gens mais je ne m’occupe pas du tout de l’organisation et de l’administration de l’association. Cependant, il y a effectivement un engagement moral car les gens comptent sur moi.

Pour vous, être bénévole c’est… ?

Un remède à l’isolement et à la tristesse. Partager ce qui rend heureux.

 


Pour s’informer et prendre contact :

La Chorale de Chantonsurcom se réunit tous les jeudi matin de 10h à 11h30 au Centre Social du Pile.

Association Chantonsurcom, Hafid Ouadda : 06 77 56 82 20

contact@chantonsurcom.fr

Fiche détaillée : http://www.mdaroubaix.org/annuaire-associations-roubaix/partenaires/chantonsurcom.html