Rencontre avec... Michèle et Jacques Senellart - Bénévoles au LEC

Le 17/01/2017

La multi-culturalité est une composante forte qui caractérise la population roubaisienne. Des migrants des quatre coins du monde, jeunes arrivés ou habitants de longue date se tournent vers les associations pour étudier la langue française. Certaines de ces associations proposent des classes pour des apprentissages collectifs. Le LEC a la particularité de proposer des accompagnements individuels.
Jacques et Michèle Senellart se sont investis pleinement parmi les adhérents du LEC à tel point qu’on a parfois pu les voir des journées et des semaines complètes à se consacrer aux hommes et aux femmes de passage pour apprendre la langue.

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Pouvez-vous nous dire en quelques mots comment vous en êtes venus à faire du bénévolat ?
Nous avons réalisé ensemble notre parcours professionnel dans l’enseignement. Pendant près de 20 ans, nous avons été amenés à enseigner les mathématiques dans les pays du Maghreb, surtout en Tunisie et au Maroc. A cette époque, nous avions déjà commencé à nous engager. Nous avions eu l’occasion d’aider dans une bibliothèque et d’accompagner de jeunes personnes devenus handicapés suite à la Polio.


Aujourd’hui, vous êtes bénévoles au LEC…
Mutés à Carvin, nous sommes revenus en France pour nous rapprocher de notre famille, et avec l’arrivée de la retraite nous souhaitions rester au service des autres. Nous avions gardé une certaine nostalgie des différentes cultures maghrébines, de leur qualité d’accueil et d’une certaine manière de vivre. Alors nous avons exploré plusieurs possibilités de faire du bénévolat et les circonstances nous ont amenées à Roubaix. Nous avons rencontré Jeanne-Marie Dumortier, fondatrice du LEC qui était une personnalité très attachante, généreuse et passionnée. Elle a beaucoup marqué les gens qui sont passés par le LEC à cette époque. Nous nous sommes engagés et nous sommes venus tous les deux, presque tous les jours pendant de nombreuses années. Nous partageons notre temps entre Carvin et Roubaix et, comme bien d’autres adhérents, nous recevons individuellement des personnes d’origine étrangères pourt lmeur apprendre le français.


Comment se passent ces rencontres?
Il y a un véritable plaisir au contact individuel, même quand on ne se comprend pas par les mots. La variété des cultures, les regards, les sourires, les gestes... contribuent au partage. Les niveaux d’étude sont très différents aussi et il y a toujours un travail de compréhension et d’adaptation à faire avec chacun. Il faut trouver la bonne pédagogie et les bons outils, savoir être patient. Parfois ils nous partagent leur soucis et les difficultés de leur parcours mais on ne force rien et on ne s’immisce pas dans leur histoire. Quand la confiance s’installe, les gens nous font entrer un peu dans leur vie mais il faut veiller à garder beaucoup d’humilité. Plutôt que des enseignants, nous nous considérons ici comme exerçant un parrainage. On ne les voit pas très souvent mais nous avons la satisfaction de pouvoir les accompagner à notre façon sur un bout de chemin. C’est une belle expérience à vivre et l’association recherche toujours des volontaires pour accompagner ne serait-ce qu’une personne une heure par semaine. Nous sommes entre 30 et 40 bénévoles selon les années mais cela ne suffit pas à répondre à toutes les demandes qui affluent chaque jour. Près de 150 inscriptions ont été prises uniquement sur début septembre.


Que vous apporte cet engagement bénévole ?
Il nous permet de redonner ce qu’on a reçu à d’autres moments. C’est un engagement qui demande une certaine disponibilité d’esprit, une ouverture pour reconnaitre les richesses des personnes en face de nous.


Pour vous, être bénévole c’est… ?
Aller à la rencontre de l’autre sans s’enfermer dans les a priori..

 

 

S’informer et prendre contact avec l’association :

http://www.mdaroubaix.org/annuaire-associations-roubaix/education-formation/lire-ecrire-comprendre.html

asso.lec@sfr.fr